
Bill
Bill Drayton is a social entrepreneur with a long record of founding organizations and public service. As a student, he founded organizations ranging from Yale Legislative Services to Harvard’s Ashoka Table, an inter-disciplinary weekly forum in the social sciences. After graduation from Harvard, he received an M.A. from Balliol College in Oxford University. In 1970, he graduated from Yale Law School. After working at McKinsey & Company, he taught at Stanford Law School and Harvard’s Kennedy School of Government. From 1977 to 1981, while serving the Carter Administration as Assistant Administrator at the Environmental Protection Agency, he launched emissions trading (the basis of Kyoto) among other reforms. He launched Ashoka in 1981. He used the stipend received when elected a MacArthur Fellow in 1984 to devote himself fully to Ashoka. Bill is Ashoka’s Chair and Chief Executive Officer. He is also chair of three other organizations; Youth Venture, Community Greens, and Get America Working! Bill has won numerous awards and honors throughout his career. In 2005, he was selected one of America’s Best Leaders by US News & World Report and Harvard’s Center for Public Leadership. Other awards include the Yale Law School’s highest alumni honor, the National Wildlife Federation’s Conservation Achievement Award International; and the National Academy of Public Administration National Public Service Award. As one of three members of the Leadership Team, his special responsibilities are leadership of the new group entrepreneurship and social financial services programs as well as staff search and marketing functions.
#LeadYoung - Bill Drayton: "Une fois qu'un jeune a eu un rêve, a construit une équipe et a changé son monde ... ils seront un changemaker pour la vie"

Ne montrez pas que vous êtes inquiète.
À l'école primaire, je ne comprenais jamais pourquoi le latin et les maths semblaient me torturer, et pour moi, le football se résumait à être taclé sans arrêt.
Mais ma passion était de commencer des choses, surtout les journaux. Une fois que j'eus économisé assez d’argent pour m'acheter une Ronéo (technologie précédente qui consistait à taper fort avec le plus grand nombre possible de copies carbones), plus rien ne put m'arrêter.
Pour moi, la logique de produire ce qui deviendrait un journal de 32 puis 50 pages avec des journalistes et une diffusion bien au-delà de mon école était aussi irrésistible. Il me fallait aller chercher de la publicité, et organiser mes pairs dans de nombreux endroits. Tout ceci me semblait évident, mais cela impliquait que je n’étais pas toujours là où je devais être.
Plusieurs années plus tard, lors du décès de ma mère, j’ai trouvé des courriers du directeur de mon école. Ma mère était plus qu'inquiète. (Pourquoi mon enfant de CM2 n’est-il ni à l’école ni à la maison?) Pourtant, le directeur affirmait patiemment et en fin de compte, avec succès, qu'il fallait me faire confiance. En fait, il lui offrit même un conseil: « Ne montrez surtout pas que vous êtes inquiète».
Bénissez-le!
Une fois qu’un jeune a rêvé de faire quelque chose, développé une équipe, et changé son monde, il ou elle a le pouvoir d’exprimer amour et respect par l'action – point central pour la santé, la longévité et le bonheur.
Il sera un acteur du changement à vie. Autrement dit, il apportera une véritable contribution dans un monde où la valeur émane de plus en plus de l'action par le changement et non de l'efficacité par la répétition, comme cela a été le cas pendant des millénaires. Ce n’est pas un hasard si plus de 80 pour cent des 3.000 principaux entrepreneurs sociaux du réseau Ashoka (plus de la moitié d'entre eux ont fait changé une politique nationale moins de cinq ans après le lancement d'un projet) ont entamé une initiative à l'adolescence, voire même bien avant.
Tout comme Ashoka, je suis d’avis que la discussion sur la réforme pédagogique a raté le coche il y a bien longtemps. Elle se focalise principalement sur l'accès aux écoles qui fonctionnent sur un ensemble d’objectifs dépassé, maîtrisant un ensemble de connaissances et de règles. Cela est logique dans un monde immuable. Mais pas dans un monde en constante évolution.
Nous devons désormais nous assurer que cette génération de jeunes devienne acteurs du changement avant l’âge de 21 ans. Il faut donc qu’ils maîtrisent les compétences fondamentales au changement; c’est à dire empathie, travail d’équipe, nouveau leadership, et volonté de changer.
Le seul moyen d'y arriver est en pratiquant assidûment; en étant en fait acteur du changement.
Combien de directeurs d'écoles de nos jours sont conscients que les règles du jeu sont aussi différentes?