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Source: Ashoka

Économie sociale et solidaire, l’innovation permanente mais invisible

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Loin du technosolutionisme ambiant, l’innovation sociale repose sur l’observation fine des problèmes de nos sociétés, l’ingéniosité – très liée en l’espèce au bon sens –, et l’engagement de femmes et d’hommes en quête d’utilité et d’interactions déployant le lien social. Elle aspire à transcender la condition humaine pour mettre en place des solutions qui répondent à un besoin social dont l’insatisfaction entrave l’existence même d’une société juste et durable pour tous.

Néanmoins, l’innovation sociale pâtit d’un manque de considération lié à une mauvaise connaissance de ses procédés tout comme du système dans lequel elle s’inscrit. Une meilleure compréhension des enjeux auxquels elle répond pourrait nous permettre d’accélérer grandement la transition de nos modèles économiques au service de l’intérêt général. C’est-à-dire de tous et pas uniquement d’une majorité.

Le présent article est une contribution pour mieux comprendre l’innovation sociale et ses mécanismes, qui transforment notre société « à bas bruit ».

Innover, c’est d’abord améliorer l’existant

La NASA a accordé en 2021, 2,9 milliards d’euros à Elon Musk afin de démarrer la construction d’un atterrisseur lunaire. L’agence américaine s’est même déclarée motivée par l’importance du projet, passant outre l’absence d’une demande cohérente et argumentée de l’entrepreneur. Quand il s’agit d’innovation, celle-ci gagne toujours à être technologique en vue de l’obtention de budgets, et accessoirement pour mobiliser la fierté nationale. Car dans la pensée dominante, innover, c’est être résolument technologique. Un grand mythe se construit alors permettant souvent de penser repousser les limites de notre condition de mortels, ancrant l’humanité dans une perpétuelle évolution. Néanmoins, elle peut souffrir de l’absence de garanties concernant aussi bien l’éthique de la démarche que de progrès dans la vie des humains.

Il n’est pas rare de constater que la majorité des réflexions s’agissant d’innovation se focalisent sur les conditions d’amélioration de la production, mouvement auquel est associé le progrès. L’œuvre de Schumpeter est, à cet égard, particulièrement révélatrice. La force et la subtilité de son approche d’innovation, qu’il relie à une mise en application plutôt qu’à une invention, a servi de matrice intellectuelle à des générations de dirigeants. Ainsi, il confère cinq champs d’application à l’innovation : « les nouveaux objets de la consommation, les nouvelles méthodes de production et de transports, les nouveaux marchés et les nouveaux types d’organisations industrielles1 » qui, selon lui, impliqueront un progrès des processus mais ne se posent pas la question de ses conséquences sociales. Dans cette œuvre majeure, qui a dissocié l’innovation à la marge de la découverte scientifique, l’innovation est conçue comme une fin. La question de ses conséquences n’est pas posée car supposée nécessairement positive. À observer notre société sur les vingt dernières années d’accélérations technologiques renforcées par un modèle économique extractiviste, nous sommes en droit d’en douter.

Pourtant, les défis du XXIe siècle, dont la cause anthropocène n’est plus à prouver, manifestent l’urgente nécessité de penser l’innovation d’abord de manière sociale, voire sociétale, pour préserver notre espèce. L’accumulation de connaissances scientifiques ne suffit pas à nous prémunir de la possible sixième extinction qui nous menace, preuve que l’innovation technique n’oblitère pas le dépassement des difficultés actuelles.

Se loger décemment, s’alimenter sainement, pouvoir se soigner dignement, s’éduquer et se cultiver librement, trouver un emploi décent constituent des besoins fondamentaux pour vivre durablement en société. Dans la plupart des cas, ces besoins sont traités par l’économie sociale et solidaire. Aujourd’hui, ces essentiels butent sur l’accroissement global en vingt ans des inégalités sociales : le taux de pauvreté (pour un seuil de 50 % du revenu médian) est passé de 6,8 à 8,3 % en 20 ans2, et en particulier pour les plus pauvres, le « reste à vivre » après les dépenses incompressibles est très faible3 au regard du revenu médian des Français, de 2 100 €/mois.

Et si nous décidions qu’innover comprenait aussi la capacité à améliorer l’existant en réparant les dysfonctionnements d’un modèle capitaliste qui surexploite les ressources humaines comme environnementales ?

L’économie sociale et solidaire comme recherche & développement des politiques publiques

Le Bureau International du Travail a présenté en juin 2023 une définition agréée à l’unanimité par ses membres : « L’économie sociale et solidaire (ESS) englobe des unités institutionnelles ayant des objectifs sociaux et publics, engagées dans des activités économiques fondées sur la coopération volontaire, la gouvernance démocratique et participative, l’autonomie et l’indépendance, dont les règles interdisent ou restreignent la distribution de bénéfices. Les unités de l’ESS peuvent comprendre les coopératives, les associations, les sociétés mutuelles, les fondations, les entreprises sociales, les groupes d’entraide et d’autres unités fonctionnant en conformité avec les valeurs et les principes de l’ESS dans les économies formelle et informelle ». Les acteurs de l’économie sociale et solidaire font souvent office de R&D, voire de délégation opérationnelle des politiques publiques ; ils devraient bénéficier d’aide à l’innovation et de systèmes comparables à celui du crédit impôt recherche pour les entreprises.

En plaçant l’humain au centre de son approche, l’économie sociale et solidaire propose un modèle de développement capable d’offrir à la fois performance, inclusivité et activités économiques durables au service de l’intérêt général. Ainsi, l’ESS a déjà su prouver sa capacité à offrir un large éventail de solutions souvent innovantes et des services qui répondent au mieux aux besoins socio-économiques tout en respectant les travailleurs et en promouvant un système de gouvernance participatif et plus ouvert. De plus, l’ESS se caractérise par un modèle économique dans lequel tout ou une partie des profits et surplus sont réinvestis dans des actions sociales ou environnementales au service de l’intérêt collectif. Les ministres européens chargés de l’ESS ont décrit celle-ci le 12 février 2024 en trois points :

  • des principes fondateurs : « la solidarité, l’inclusion et la citoyenneté » ;
  • un modèle de gouvernance : « sa force provient de sa gouvernance démocratique qui implique toutes les parties prenantes »4 ;
  • un objectif : « apporter des solutions aux défis sociaux, économiques et environnementaux ».

Véritable socle de l’économie sociale et solidaire, le tissu associatif reste aussi son plus gros pourvoyeur d’emplois. En France, en 2020, il représente 72 % des emplois de l’ESS en équivalent temps plein. Plus de huit établissements de l’ESS sur dix sont des associations.

Cette fréquente constitution juridique de forme associative établit le renoncement à l’enrichissement personnel qu’une structure d’entreprise autoriserait. Ainsi se fige ici la volonté de rester fidèle à une mission d’utilité sociale et sociétale.

Une définition du mode opératoire de l’intérêt général apparaît à la lecture de la qualification de l’innovation sociale comme instrument qui « cherche de nouvelles réponses rentables aux problèmes sociaux et sociétaux et fait référence à de nouvelles solutions qui visent principalement à améliorer la qualité de vie des individus et des communautés en augmentant leur bien-être ainsi que leur inclusion sociale et économique. Ces solutions peuvent être de nouveaux services, de nouveaux produits et de nouvelles relations avec les parties prenantes ».

L’innovation sociale n’est pas une innovation comme les autres non seulement par la spécificité de son objet : elle ne crée pas – elle améliore en réparant –, mais aussi par l’image qui lui est conférée : celle d’être palliative davantage que préventive.

Si le bien-fondé et la noblesse de la mission sont louables, ils recouvrent souvent une tout autre réalité dans le développement et la gestion au quotidien de ces organisations, notamment en confrontation au modèle dominant de l’économie de marché.

L’innovation sociale est une économie de société et non de marché

L’ESS est souvent associée à la génération de 10 % du PIB en France. Or, le PIB est un calcul économique datant des années 1930 pour mesurer l’efficacité des politiques post-krach de 1929 aux États-Unis. Il ne prend pas en compte ni les économies générées par les dispositifs d’innovation sociale mis en œuvre par les acteurs de l’ESS, ni même les impacts systémiques sur le retour à l’emploi des plus fragiles, la meilleure considération de la santé pour les personnes défavorisées, la puissance du lien social en entreprise apportée par le bénévolat, et encore moins la mise en place du mentorat scolaire sur les politiques d’employabilité en France. Autant d’éléments essentiels à identifier, évaluer et valoriser dans une mesure d’impact systémique et économique. Le fonctionnement de ce secteur nous démontre comment notre appréhension du monde économique et social souffre d’un tropisme séculaire en faveur de l’économie de marché. Le PIB mesure une économie de la transaction et non de la relation, une antithèse de la manière de Saint-Exupéry de poser sa relation au monde : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ».

Ainsi, une étude d’impact réalisée par le cabinet GoodWill pour l’association Label Vie formant les personnels de crèches aux enjeux environnementaux, aussi bien pour la tenue du lieu que pour les activités à faire avec les enfants, démontre que le label Écolo crèche dispose d’un potentiel de réduction des coûts considérable pour les parties prenantes impliquées. Cette étude, portant sur 243 crèches, a montré que l’État (via la sécurité sociale) et les mutuelles de santé économiseraient 587 k€ sur deux ans par réduction de l’absentéisme et des soins si ce label était généralisé. De plus, la facture électrique des établissements serait réduite de 26 %, et jusqu’à 89 % pour certains d’entre eux, si des travaux appropriés étaient menés et les comportements adaptés. La généralisation en France, qui comporte 12 200 crèches, ainsi qu’aux EHPAD, multiplierait cet effet levier.

Ceci ne comptabilise pas le bien-être psychologique des salariés, l’amélioration de leur propre lien avec leur environnement, la transmission de leurs acquis sur les sujets environnementaux auprès de leur entourage, etc. La liste des bienfaits s’allonge à mesure que nous considérons l’action d’une personne sur son environnement, et pas uniquement la vision en matière de coûts évités.

Le vieillissement de la population est une conséquence positive du progrès technologique. Mais il implique la croissance de la population des personnes seniors dépendantes et isolées, parallèlement à une augmentation des dépenses de santé. Depuis plus de trente ans, l’association Siel Bleu intervient dans plus de 1 500 établissements d’accueil des personnes âgées chaque semaine : 50 000 personnes concernées, dont 30 000 en institution pour sensibiliser à la pratique sportive comme outil de prévention sanitaire, notamment sur les fractures osseuses et le diabète de type II. Siel Bleu a fait mesurer l’impact de ce type d’action sur la pression des dépenses de santé. Autrement dit, comment l’entretien physique limite les dépenses de santé liées aux fractures et au diabète. Sept millions de fractures pourraient être évitées dans quatre pays du monde, si l’action de Siel Bleu devenait une politique publique.

L’innovation sociale est une innovation qui se concentre sur un objet complexe et bien souvent immatériel : les relations sociales et ce qui fait une société. La complexité et l’intangibilité de son objet ne doivent pas pour autant minimiser / décrédibiliser l’innovation sociale et l’ampleur de son impact.

L’innovation sociale, accélerateur d’un changement de système

L’innovation sociale doit être conçue dans le cadre de sa vision holistique des problèmes permettant d’apporter des solutions pour transformer le système et pas se réduire à une question limitée : système de santé, santé éducative, etc. Cette manière de traiter les problèmes à la racine permet une amélioration profonde et durable de la société.

L’école de Palo Alto a largement œuvré à théoriser l’approche systémique, et présente trois grands principes :

  • principe de totalité : le tout vaut plus que la somme des parties qui le composent. 1 + 1 n’est pas égal à 2. Car, dans l’étude des systèmes, la somme des parties ne prend pas en compte les interactions entre les éléments de ce système, qui peuvent augmenter ou dégrader le fonctionnement du système.
  • principe d’équifinalité : Les interactions d’un système expliquent mieux son fonctionnement que l’histoire même du système. Ce qui signifie que la recherche de causes historiques pour expliquer un dysfonctionnement sera moins opérante pour aider à résoudre un problème donné que la clarification des modes de fonctionnement ou dysfonctionnement du système où le problème se produit.
  • principe d’homéostasie : le système cherche constamment un état d’équilibre en mettant en place ses régulations. Ces régulations permanentes permettent au système de survivre et de se maintenir.

Cette approche que l’on retrouve par exemple chez Bateson nous invite non seulement à mêler les disciplines pour mieux comprendre ce qui nous entoure, mais se concentre aussi sur ce qui nous porte ou nous entrave : nos interactions. C’est aussi grâce à une telle approche que nous prenons conscience que nous sommes des acteurs de changement à tous égards par les interactions que nous entretenons aussi avec le système.

La mise en pratique d’une approche systémique nécessite cependant de repenser différents éléments de nos manières d’agir. C’est tout d’abord une nouvelle représentation du leadership dont nous avons besoin, moins héroïsé et plus décentralisé, plus centré sur la contribution que l’attribution, un leadership qui puise son efficacité dans la confiance qui est posée dans les éléments et / ou membres du système pour assurer une mise en action collective et la plus pérenne possible. Cette dernière participe grandement à révéler le pouvoir d’agir de chacun.

La précarité énergétique touche aujourd’hui près de 20 % des Français. Les réponses apportées par les énergéticiens restent massifiées et ne permettent pas d’appréhender la grande précarité. Depuis sa création en 2014, Réseau Éco-Habitat, structure fondée dans une logique associative et coopérative, agit pour l’amélioration thermique de l’habitat, en accompagnant les personnes les plus modestes dans toutes les étapes de leur projet : diagnostics, identification des solutions, recherches de solutions dans le but de les aider à retrouver des conditions de vie décentes.

Le Réseau Éco-Habitat œuvre à la rénovation des habitats des personnes en grande précarité, leur redonnant non seulement un environnement aux normes écologiques mais également la dignité. Confronté au souhait d’essaimer la méthode unique mise en place, le Réseau Éco-Habitat, membre de la communauté Ashoka France, a eu l’opportunité par l’intermédiaire de l’ONG d’entrer en co-création avec EDF.

Les alliances entre les acteurs de l’innovation sociale et les entreprises apparaissent également comme des catalyseurs de l’impact systémique.

La lutte contre la précarité énergétique et la recherche constante de l’innovation sociale sont des engagements forts du Groupe EDF, dont la raison d’être est de construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement, grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants. Afin de répondre à cette problématique sociétale globale, il devient nécessaire de nouer des alliances stratégiques avec des opérateurs de l’innovation sociale, souvent ceux qui permettent d’atteindre le dernier kilomètre pour une politique publique.

Au démarrage de l’année 2023, grâce notamment à cette collaboration et rôle clé d’Ashoka comme intermédiation, le Réseau Éco-Habitat a fait partie des associations qui ont été lauréates du programme gouvernemental de certification économies d’énergie doté de 145 millions d’euros.

Cet exemple de coopération manifeste la construction d’un chemin d’impact collectif comme parcours apprenant pour tous, permettant de faire face ensemble aux enjeux contemporains de nos sociétés.

Être plus solidaire avec l’innovation sociale !

De nombreux acteurs de l’ESS peinent à pérenniser les financements nécessaires à leur activité, voire n’arrivent pas toujours à accéder aux financements publics qui en toute logique devraient leur échoir, car ils apparaissent aussi comme une forme de délégation de service public. Souvent contraints d’hybrider leur modèle économique, de déployer d’autres sources de revenus les détournant de leur mission principale, de s’associer à des opérateurs plus importants captant la majeure partie des ressources, de vivre dans une précarité financière leur faisant friser le burn-out, ces acteurs sont empêchés de remplir rapidement leur mission, qui relève pourtant de l’intérêt général.

Ce cercle vicieux du modèle économique est non seulement un frein à l’action même des acteurs mais aussi à l’image véhiculée par leurs actions, les assignant à une identité loin de l’image dominante de l’innovation, qui facilite l’obtention de financements.

Il a fallu dix ans à Unis-Cité, à l’origine du service civique en France, pour percer les arcanes de la politique publique et opérer un changement de représentation de l’engagement associatif auprès des jeunes des quartiers et de la ruralité, et montrer qu’une citoyenneté retrouvée bénéficiait à l’ensemble du système.

Le service civique constitue un exemple illustrant notre propos : cette expérience de huit mois en moyenne consacrée à un engagement solidaire et associatif effectué par des jeunes entre 16 et 25 ans est indemnisée par l’État. C’est en 1994 que nait cette idée par l’intermédiaire de trois jeunes femmes qui fondent l’association loi 1901 Unis-Cité. En 2005, Unis-Cité sert d’inspiration au lancement du « service civil volontaire », par le président de la République Jacques Chirac, et en 2010 à l’instauration du « service civique » tel qu’il existe aujourd’hui. Vingt-huit ans après, c’est une politique publique régie par l’État jouissant d’un budget à part entière, d’un Institut de l’engagement, et d’une agence étatique du service civique. 35 000 jeunes ont déjà effectué un service civique en France. Qui le sait ?

Ce qui n’est pas raconté n’existe pas. Il est plus qu’impérieux aujourd’hui de rendre visible ce qui est invisible, autrement dit la puissance de l’économie sociale et solidaire. La bataille culturelle démarre par la prise en compte de l’enjeu médiatique qui étreint cette économie au service de l’intérêt général. Sur les 123 titres du quotidien Le Monde de mai 2024, 9 sujets traitaient de l’économie sociale et solidaire. Pour accélérer non seulement la prise de conscience des problématiques sociales et environnementales mais aussi le passage à l’action pour tous, la nécessaire transformation de notre société exige un récit collectif.

Conclusion

Modifier les représentations, ainsi que les critères d’évaluation des innovations sociales, et leur redonner leur juste place de R&D de politiques publiques nécessitent un temps long et des financements idoines.

Les acteurs de l’ESS œuvrent comme un laboratoire innovant des politiques publiques, non seulement parce qu’ils ont l’agilité pour le faire, mais aussi parce qu’ils sont en contact direct avec le terrain. Lorsque l’on parle d’innovations, l’innovation sociale est souvent reléguée au second plan. Car elle correspond très peu aux imaginaires de l’innovation, encore trop souvent essentialisés aux innovations techniques ou technologiques. Cette relégation s’explique sans doute par ses particularités. L’innovation sociale est d’abord un processus qui se concentre sur un objet complexe et immatériel : les relations sociales. De plus, elle repose sur une approche d’autant plus complexe, l’approche systémique, dont les actions indirectes sont à première vue invisibles. Pourtant, ce sont précisément ces deux spécificités qui en font une innovation fondamentale pour nos sociétés et à l’impact en réalité énorme.

L’innovation sociale par son aspect systémique et collectif dans le déploiement est donc bien plus qu’une innovation comme les autres. Elle est le moyen de maintenir notre système social viable, durable dans un souci d’égalité des chances.

Parce qu’il faut être tout un village pour accompagner un enfant à marcher, il faut être aussi tout un écosystème pour transformer profondément la société.

 

1Capitalisme, socialisme et démocratie, 1942.

2https://fr.statista.com/statistiques/474210/taux-de-pauvrete-enfrance/3

3https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files… et https://www.strategie.gouv.fr/publications/restes-depenser-territoires

Définition de l’innovation sociale par l’OCDE.

 

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